Jacques Bouveresse refuse la Légion d'Honneur : BRAVO !

Jacques Bouveresse - Professeur au Collège de France

Même s’ils ne sont pas légion, il y a encore des types bien qui refusent l’argent et les honneurs pour mettre leurs actes en conformité avec leurs convictions, des hommes d’exception.

Il y a eu d’abord le physicien Didier Chatenay et le généticien moléculaire François Bonhomme, deux têtes du troupeau des chercheurs qui n’ont pas accepté la prime - renouvelable- de 15 000 Euros pour «excellence scientifique» de leur bergère, parce qu’ils n’avaient pas envie que le métier d’enseignant chercheur se transforme en course à l’échalote comme le voudrait le gouvernement Sarkozy.

Dans leur sillage, une quarantaine de salariés du CNRS avaient renoncé à des gratifications sonnantes et trébuchantes pour bien faire comprendre que la science est avant tout un travail d’équipe…

Il y a maintenant Jacques Bouveresse, un professeur du Collège de France qui appartient à une espèce en voie d’extinction de philosophes méprisant les distinctions en tous genres : pour cet ancien élève de l’Ecole Normale supérieure, premier à l’agrég de philo en 1965, elles n’ont pas plus de prix que des médailles en chocolat si ceux qui les décernent piétinent les vraies valeurs, l’Education nationale en particulier, les services publics en général et tout le reste. Bouveresse a donc envoyé promener la ministre qui n’a toujours rien compris et voulait le décorer de la légion d’honneur.


Le titulaire de la chaire de « philosophie du langage et de la connaissance » n’a pas mâché ses mots en donnant les raisons pour lesquelles il ne peut être question en aucun cas pour lui « d’accepter l’honneur supposé» qui lui est fait. Du positivisme logique dans le texte. Où l’apprend que la dichotomie entre les faits et ses valeurs, heurte son empirisme.

Ci-dessous le courrier de M. Bouveresse à Me Pecresse, (ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche)

Madame la ministre,

Je viens d’apprendre avec étonnement par la rumeur publique et par la presse une nouvelle que m’a confirmée la lecture du Journal officiel du 14 juillet, à savoir que je figurais dans la liste des promus de la Légion d’honneur, sous la rubrique de votre ministère, avec le grade de chevalier.
Or non seulement je n’ai jamais sollicité de quelque façon que ce soit une distinction de cette sorte, mais j’ai au contraire fait savoir clairement, la première fois que la question s’est posée, il y a bien des années, et à nouveau peu de temps après avoir été élu au Collège de France, en 1995, que je ne souhaitais en aucun cas recevoir de distinctions de ce genre. Si j’avais été informé de vos intentions, j’aurais pu aisément vous préciser que je n’ai pas changé d’attitude sur ce point et que je souhaite plus que jamais que ma volonté soit respectée.
Il ne peut, dans ces conditions, être question en aucun cas pour moi d’accepter la distinction qui m’est proposée et – vous me pardonnerez, je l’espère, de vous le dire avec franchise – certainement encore moins d’un gouvernement comme celui auquel vous appartenez, dont tout me sépare radicalement et dont la politique adoptée à l’égard de l’Éducation nationale et de la question des services publics en général me semble particulièrement inacceptable.
J’ose espérer, par conséquent, que vous voudrez bien considérer cette lettre comme l’expression de mon refus ferme et définitif d’accepter l’honneur supposé qui m’est fait en l’occurrence et prendre les mesures nécessaires pour qu’il en soit tenu compte.

Jacques Bouveresse

(Source : Marianne 2)

Conseil de lecture : "Le Diable dans un bénitier" : L'art de la calomnie en France, 1650-1800

 Le Diable dans un bénitier : L'art de la calomnie en France, 1650-1800

de Robert DARNTON

Présentation de l'éditeur :

Le Gazetier cuirassé; Le Diable dans un bénitier; La Police de Paris dévoilée; La Vie secrète de Pierre Manuel : quatre libelles parmi des centaines d'autres, pornographiques, délateurs, politiques. Leur accumulation fait corpus, tisse un récit si riche en intrigues et en anecdotes où les vies privées deviennent des affaires publiques qu'il semble que son invraisemblance ne peut être véridique. Mais les archives de la police et des services diplomatiques le confirment en tout point. Surtout, ce corpus est une mine concernant le statut de l'écrivain, le marché du livre, le journalisme, l'opinion publique et l'idéologie dans la France du XVIIIe siècle. 
L'art et la politique de la calomnie, développés sous les régimes de Louis XV, de Louis XVI, de la monarchie constitutionnelle de 1789-1792 et sous la République jacobine de 1792-1794, créent un univers en soi. Une foule de plumitifs et d'écrivailleurs, fruit de l'explosion démographique de la république des lettres, crèvent la faim à Paris, subsistent grâce à des travaux alimentaires pour quelques mécènes, et, lorsque l'embastillement pour dettes menace, se réfugient à Londres notamment où ils se font précepteurs, traducteurs, colporteurs de brochures, tout en produisant en série plagiée, grâce aux rapports fournis par des informateurs secrets à Paris et à Versailles, des opuscules qui diffament le souverain et ses ministres, les danseuses et les hommes du monde, et dénoncent la dépravation et le despotisme. Leurs ouvrages sont édités par les imprimeries qui prolifèrent aux frontières du royaume d'où elles ont tissé des réseaux complexes de contrebandiers qui fournissent partout en France libraires et colporteurs.
Le gouvernement français réplique en envoyant des agents secrets pour assassiner, enlever ou soudoyer les libellistes. La calomnie dans la France du XVIIIe siècle est un courant littéraire et un genre politique qui, après avoir sapé l'autorité de la monarchie absolue, s'intégra à la culture politique républicaine pour atteindre son point extrême sous Robespierre. L'évolution des contenus conforta la permanence de la forme.

  • Broché: 695 pages
  • Editeur : Editions Gallimard (4 février 2010)
  • Collection : NRF Essais
  • Langue : Français
  • ISBN-10: 2070122204
  • ISBN-13: 978-2070122202

Quelques pensées de Nietzsche :

Le quadruple remède nietzschéen :

Dieu n’existe pas
La mort n’est pas à craindre
La souffrance n’est pas un mal
Le bonheur est possible

Quelques citations :

C'est perdre de sa force que compatir

Ce n'est pas le doute qui rend fou: c'est la certitude

Ce n'est pas quand elle est sale que celui qui accède à la connaissance répugne à descendre dans l'eau de la vérité, c'est quand elle est peu profonde

Ce qu'on fait par amour l'est toujours par-delà le bien et le mal

Ce que nous faisons n'est jamais compris,
et n'est toujours accueilli que par les louanges ou la critique

Celui qui ne veut agir et parler qu'avec justesse
finit par ne rien faire du tout

Celui qui sait commander trouve toujours ceux qui doivent obéir

Mettez-vous au centre de vous même

Deviens qui tu es! Fais ce que toi seul peux faire

Dieu est une réponse aux embarras de l'intelligence

Il est difficile de vivre avec des humains,
parce qu'il est difficile de se taire

Je ne veux pas que mes disciples fassent et pensent comme moi.
Je veux qu'ils trouvent leur propre voie, comme je l'ai fait moi-même

L'homme est quelque chose qu'il faut surmonter

La bêtise des bons est insondable

La maturité de l'homme, c'est quand il a retrouvé le sérieux
qu'il avait au jeu quand il était enfant

La moralité c'est l'instinct grégaire chez l'individu

La pensée du suicide est une puissante consolation;
elle aide à passer plus d'une mauvaise nuit

La vie n'est qu'une variété de la mort, et une variété très rare

L'Assemblée nationale vote l'interdiction du port du voile intégral

L'assemblée nationale a adopté ce mardi 13 juillet, en première lecture, à une écrasante majorité (335 voix contre une), le projet de loi visant à interdire le port du voile intégral dans l'espace public. Le texte a été approuvé par toute la droite (UMP et Nouveau Centre) et quelques élus de gauche, tandis que la quasi-totalité de l'opposition (PS, PCF et Verts), tout en étant résolument opposée au port du niqab et de la burqa, a refusé de prendre part au vote.


Le PS a ainsi mis en avant "le risque juridique" d'une interdiction totale, estimant qu'une censure du Conseil constitutionnel serait "un cadeau inestimable pour les intégristes que nous combattons tous". Le texte doit désormais être examiné, en septembre, au Sénat. Gouvernement et UMP misent sur un vote sans modification, qui entraînera son adoption définitive.

Le texte de la garde des sceaux, Michèle Alliot-Marie, largement inspiré d'une proposition de loi du patron des députés UMP, Jean-François Copé, ne vise pas spécifiquement le voile intégral mais prohibe "la dissimulation du visage".

Il interdit de fait le port du niqab ou de la burqa dans tout l'espace public, sous peine d'une amende de 150 euros ou d'un stage de citoyenneté, peines qui peuvent se cumuler. Les sanctions entreront en vigueur au printemps 2011, après six mois de "pédagogie".

Toute personne obligeant une femme à se voiler sera passible d'un an de prison et 30 000 euros d'amende, selon un nouveau délit qui entrera en vigueur, lui, sitôt la loi promulguée. Le texte prévoit des peines doublées quand la victime est mineure.

Source : Le Monde.fr

Qu'est-ce que la finance islamique ?


M. Guy Millière explique les dangers de la finance islamique

Soyons très vigilants !
Informez vous et dénoncez !

Il existe même un institut français de finance islamique http://www.institutfrancaisdefinanceislamique.fr/fr/

Visitez leur site et décodez leur discours "éthique" pour bien comprendre et cerner les risques majeurs de dérives communautaristes et religieuses de ce système bancaire et financier soutenu par notre chère ministre de l'économie et des finances (et son administration) Mme Christine Lagarde !

Regardez aussi cette vidéo où cette chercheuse du CNRS, elle même membre de l'institut français islamique (visiblement touchée par la grâce d'allah !) nous explique tout le bien qu'elle pense de ce système financier.


Divers aspects de la pensée contemporaine


Nous ne pouvons que vous conseiller d'écouter régulièrement l'émission sur France Culture : Divers aspects de la pensée contemporaine (podcastable) : http://www.franceculture.com/emission-divers-aspects-de-la-pensee-contemporaine.html La libre pensée a abordé lors de l'émission du 11 juillet dernier la question de la privatisation du militaire (et autres services publics de sécurité et de défense) confié à des sociétés privées.

Pour illustrer le propos, lire aussi le livre de John Scahill : Blackwater - L'ascension de l'armée privée la plus puissante du monde.

Présentation de l'éditeur :

Comment une société privée américaine a-t-elle pu décrocher des marchés publics dans le secteur de la défense et de la sécurité intérieure pour se rendre, peu à peu, indispensable? Où la firme a-t-elle recruté ses centaines de milliers de "réservistes" ? Quel est son rôle en Irak et dans les transferts "spéciaux" de prisonniers? Comment a-t-elle réussi à s'enrichir lors de l'ouragan Katrina? Pourquoi a-t-elle bénéficié de la menace iranienne? Quels sont ses projets pour l'ère post-Bush? A travers une enquête passionnante, Jeremy Scahill révèle la privatisation partielle d'un service public. Un peu partout dans le monde sont engagés des mercenaires d'un type nouveau, agissant parfois hors la loi. Les pires crimes de guerre commis par des hommes de Blackwater en Irak n'ont, à ce jour, pas été jugés. Les enjeux internationaux du nouveau business de la guerre et de la sécurité deviennent ainsi tangibles. Désormais, chaque conflit armé ou chaque catastrophe naturelle dans le monde sont source de profit pour des sociétés privées.

Biographie de l'auteur :

Journaliste d'investigation, Jeremy Scahill s'intéresse particulièrement aux dérives de la politique américaine. Correspondant pour des radios américaines et pour l'émission Democracy Now!, il écrit également pour le magazineThe Nation. En 1998, son reportage sur l'implication de la compagnie pétrolière Chevron dans l'assassinat de deux activistes écologistes nigérians a remporté le prix George Polk, prix qu'il a reçu de nouveau pour Blackwater en 2007. Bestseller aux USA et traduit dans une dizaine de langues, Blackwater fait l'objet d'un projet d'adaptation cinématographique. La version française se réfère à l'édition actualisée de l'enquête, parue aux Etats-Unis en juin 2008.
Références de l'ouvrage :
  • Broché: 392 pages
  • Editeur : Actes Sud (1 octobre 2008)
  • Collection : Questions de Société
  • Langue : Français
  • ISBN-10: 2742778578
  • ISBN-13: 978-2742778577

Conseil de lecture : "Dieu et Marianne"


  • Broché: 384 pages
  • Editeur : Presses Universitaires de France - PUF
  • Édition : édition revue et augmentée (1 janvier 2005)
  • Collection : Fondements de la politique
  • Langue : Français
  • ISBN-10: 2130548571
  • ISBN-13: 978-2130548577
En ces temps d'examen du projet de Loi interdisant le port de la burqa dans l'espace public, lire ou relire cet ouvrage est salutaire et indispensable.

PRESENTATION DU LIVRE

Dieu, c’est l’objet d’une croyance purement spirituelle, propre à certains hommes. Invoqué pour contraindre ou pour imposer une forme de spiritualité, Dieu est-il encore Dieu ? De nombreux croyants en doutent, qui rejoignent les libres penseurs dans le refus de toute confusion entre pouvoir temporel et témoignage spirituel. Et ce refus concerne aussi bien les groupes de pression confessionnels de la société civile que l’imposition d’un credo par un Etat clérical.

Marianne, c’est la République, c’est à dire le bien commun aux hommes. Généreusement ouverte à tous sans distinction, elle ne peut aliéner à personne l’espace de concorde qu’elle fait advenir : sa raison d’être est de promouvoir ce qui unit tous les hommes, non ce qui les divise et les enferme dans des « différences ». D'où la nécessaire séparation de l’Etat et des Eglises, réalisation juridique de la laïcité. L’égalité des croyants et des athées, mais aussi des croyants entre eux, est à ce prix.

La refondation laïque du droit ne permet pas que l’on glisse subrepticement de la dimension collective des religions à la nécessité supposée de leur reconnaissance publique. Sauf à ensevelir l’espace public sous la mosaïque des communautarismes. Est collectif ce qui concerne certainsprivé . Est public ce qui se rapporte à tous. Seule une hostilité à la République – ou une méprise sur son sens – peut conduire à souhaiter son effacement derrière des groupes de pression confessionnels qui aspirent à leur consécration publique au titre de leur place dans la société civile. La plénitude de la liberté de conscience interdit tout privilège accordé à une opinion spirituelle particulière, et toute monopolisation de la sphère spirituelle par les seules religions.

L’idéal laïque associe de façon forte la liberté de conscience, l’égalité éthique, juridique et symbolique des citoyens, et leur autonomie rationnelle. D’où sa portée positive universelle. Délier pour unir : une authentique fraternité peut désormais advenir. La laïcité n’est pas une option spirituelle parmi d’autres, mais le plan où les options spirituelles apprennent à se transcender pour que puisse apparaître ce qui est commun à tous les hommes.

Contrairement à César, figure traditionnelle de la domination, Marianne ne se tient pas en surplomb au-dessus des hommes : elle n’est, en réalité, que la forme politique de leur union consentie par adhésion aux principes d’égalité et de liberté, l’expression même de leur souveraineté individuelle et collective. La neutralité confessionnelle de la République n’est donc pas le signe de son hostilité à la religion, mais la marque d’une exigence d’universalité propre à une puissance publique effectivement dévolue à tous les hommes. L’unité du peuple, en deçà de ses différenciations, est bien la référence décisive de l’émancipation laïque. Et son principe essentiel. Dieu et Marianne, ainsi affranchis l’un de l’autre, n’ont pas à se faire alliés ou ennemis, car ils relèvent de registres rigoureusement distincts. Libération réciproque, grâce à la séparation laïque.

La République, transcendance toute humaine du bien public par rapport aux intérêts particuliers, appelle sans doute une symbolique propre, et l’hommage d’une figuration sensible, mais elle n’a nul besoin d’une sacralisation dominatrice. Il est donc faux de la dépeindre comme une sorte de puissance tutélaire, et de prétendre qu’elle aurait fait l’objet, au moment de la laïcisation qui lui a donné tout son sens, d’un transfert de sacralité. Double contresens, sur l’Etat républicain, illégitimement pensé en analogie avec les Etats de domination traditionnels, et sur la laïcité elle-même, conçue à tort comme le relais d’une religion. Quant aux engagements religieux, s’ils sont vécus avec assez de respect des autres postures spirituelles pour éviter la tentation cléricale et l’intolérance, ils ne doivent plus requérir de soutien du pouvoir politique ni de reconnaissance officielle. De cette manière sont éradiqués les facteurs d’affrontement, anciens et récents, pour cause réelle ou imaginaire d’options spirituelles différentes.

La laïcité n’est pas simple sécularisation, mais promotion active, par l’instruction publique notamment, de l’autonomie de jugement qui affranchit les hommes de toute tutelle civile ou politique, qu’elle soit religieuse ou non. La concorde qu’elle rend possible est ainsi la plus authentique qui soit, car elle ne repose sur aucune sujétion des consciences, aucune emprise idéologique. Elle joint le généreux pari sur la liberté au souci d’un monde commun aux hommes. Seuls des hommes maîtres d’eux-mêmes et de leurs pensées, pleinement égaux et libres, peuvent donner sens et vie à la fraternité qui les unit sans les lier.

Tel est le message d’avenir et d’espoir laïque. Il est possible d’en mesurer toute la portée dans un monde que déchirent à nouveau les quêtes fébriles d’identité par lesquelles on croit pouvoir compenser la froide mercantilisation de toute chose et la misère moderne qui en est la rançon. Encore faut-il ne pas se tromper de diagnostic sur les causes de ce naufrage du sens, en imputant à la laïcisation ce qui provient d’un déficit de justice et de maîtrise sociale de l’économie. A cet égard, l’idéal laïque est aux antipodes du moralisme où tend à sombrer la politique, comme du conformisme qui fait du capitalisme l’horizon indépassable de notre temps. Il n’a rien à voir avec ce « monde désenchanté » qu’on nous dépeint trop souvent comme le désert du sens qu’aurait laissé le reflux du religieux dans la sphère privée. L’humanisme critique de la pensée laïque libère au contraire la vie spirituelle de toute étroitesse, en se réglant sur l’idée la plus haute de l’accomplissement humain. Mais pour qu’une telle référence garde un sens qui ne soit pas illusoire, il invite à transformer le monde, lucidement, à partir d’une connaissance des causes de sa détresse et de son injustice. Jaurès le rappelait : seule la République sociale peut accomplir pleinement les promesses de la laïcité. Et la réciproque est sans doute vraie, car la puissance d’agir sur un monde plus juste dépend de la puissance de comprendre.

HENRI PENA-RUIZ

Biographie : Henri Pena-Ruiz est maître de conférence à l'Institut d'études politiques de Paris et professeur agrégé de philosophie en Khâgne (classe supérieure classique) au lycée Fénelon.

Philosophe et écrivain défendant les valeurs de solidarité, il est devenu un spécialiste des questions de laïcité qu'il pose comme fondement de l'universalité. C'est à ce titre qu'il a été en 2003, l'un des vingt sages de la commission sur la laïcité présidée par Bernard Stasi.

Bibliographie : Les Préaux de la République (1991), La Laïcité (1998), L'Ecole (1999), Dieu et Marianne, Philosophie de la laïcité (1999), La laïcité pour l'égalité (2001), Le roman du Monde (2001), Un poète en politique, les combats de Victor Hugo (2002), Qu'est-ce que la laïcité ? (2003), Leçons sur le bonheur (2004), Histoire de la laïcité, Genèse d’un idéal (2005).

Membre du Parti de Gauche Henri Pena-Ruiz a donné cette conférence au sein de son Parti le 18 juin dernier :

Lire : Interview du Président de l'Observatoire International de la Laïcité


Jean-Michel Quillardet

Les revendications identitaires sont inquiétantes !

Dans une interview parue ce week-end dans Le Monde, Jean-Michel Quillardet, grand maître du Grand Orient de France de 2005 à 2008, actuellement président de l’Observatoire international de la laïcité, explique l’importance d’une telle institution face à des revendications identitaires inquiétantes. Cette structure a été créée en septembre 2008 pour « défendre et enseigner la laïcité et les principes républicains ». Selon ses promoteurs, l’Observatoire a aussi vocation « à fédérer l’ensemble des énergies laïques ».

Le projet de loi interdisant le port du voile intégral au nom de la défense de l’ordre public et du respect de la dignité est examiné à partir du mardi 6 juillet par les députés. Pour vous, cette tenue constitue-t-elle aussi une atteinte à la laïcité ? Si l’on s’en tient aux termes stricts de la définition de la laïcité, c’est-à-dire la séparation du temporel et du spirituel, alors non, le port du voile intégral n’est pas une atteinte à la laïcité. Mais si, comme nous le pensons au sein de l’Observatoire, on considère que la défense de la laïcité a un objet plus large, qu’elle inclut les atteintes aux principes de l’égalité républicaine et la lutte contre les visées communautaristes, alors là, effectivement, on se trouve face à l’application des principes de laïcité contre les dérives communautaires.

Le port de la burqa traduit incontestablement une volonté intégriste de certains musulmans de remettre en cause les valeurs qui fondent le pacte républicain et l’humanisme. C’est pour cette raison que l’Observatoire soutient le principe d’une loi, même si l’on sait que son applicabilité pose problème. Si la loi est votée et qu’elle est ensuite retoquée par le Conseil constitutionnel ou la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH), ce serait une victoire pour les intégristes. C’est pour cette raison que je défends aussi l’éducation aux valeurs républicaines, à la liberté de la femme, à la laïcité. A cet égard, le texte de la résolution parlementaire était parfait, mais on a peu parlé de la résolution et on va beaucoup parler de la loi.

Au-delà du voile intégral, quels types d’atteinte à la laïcité avez-vous relevés depuis la création de l’Observatoire ? Un triple phénomène nous inquiète. Le plus récent concerne la « religiosisation » des problèmes de société. On nous répète : « L’Europe, la France ont des racines chrétiennes » ; « on ne peut pas donner du sens à l’existence sans une conception métaphysique des choses « . Ce discours est dangereux, car il oppose deux conceptions de l’homme. Or c’est celui du président de la République depuis son discours du Latran ; il est sorti, avec cette approche, de la tradition républicaine.

Je ne conteste pas que les religions ont un rôle à jouer dans la société et dans certains débats, mais il apparaît aujourd’hui que, dans la République dite laïque, on n’arrive pas à comprendre que d’autres pensées, l’athéisme, l’agnosticisme, le doute, sont nécessaires. D’une manière générale, il me semble que les religions prennent le pas sur la vocation laïque.

De plus, ce discours radicalise les positions : chez les religieux, notamment les musulmans, et chez ceux qu’il faut bien appeler les intégristes laïques. Ces derniers utilisent désormais la défense de la laïcité pour combattre « l’islamisation de la société », alors qu’ils manifestent en fait un racisme anti-arabe. C’est d’autant plus gênant que ces gens ne parlent jamais de laïcité face au christianisme ou au judaïsme, alors même qu’il existe des intégrismes dans toutes les religions. Nous dénonçons cette instrumentalisation politique du combat laïque par des groupes d’extrême droite et par les intégristes laïques.

Plus largement, les revendications identitaires et religieuses, notamment islamiques, sont inquiétantes, car elles remettent en cause l’unité républicaine. Nous pensons que l’islam est parfaitement compatible avec la République. Ce n’est pas l’islam qui pose problème. Le vrai problème est l’échec de la politique de la ville et de l’intégration. Dans les quartiers, on constate une déshérence sociale, une déstructuration citoyenne. Certains se retournent vers un islam politique, radical. Et l’on s’aperçoit incidemment que certains se considèrent « musulmans » avant d’être « citoyens ».

Face à ces évolutions, dans quel état est le camp laïc ? Les associations de défense de la laïcité sont pour certaines un peu anciennes, un peu vieillies, peu actives. Elles sont en outre plutôt axées sur la défense de la loi de 1905, la séparation des Églises et de l’État, l’anticléricalisme classique de la IIIe République.

Les obédiences maçonniques aussi défendent la laïcité, mais leur message est troublé par le fait que ce sont des obédiences maçonniques ! Enfin, face à l’islam, d’autres associations, dans la crainte d’apparaître racistes ou discriminatoires, se montrent parfois complaisantes à l’égard de manifestations ostentatoires.

Ainsi, la Halde a pris, selon nous, des décisions inquiétantes quant à l’application des principes de laïcité. Au nom de la lutte contre les discriminations, qui est parfaitement légitime, sa conception très ouverte de la laïcité oublie parfois le principe de neutralité de l’État, prenant le risque de faire passer le différentialisme avant ce qui permet de nous rassembler. A contrario, alors que la CEDH a parfois été mise en cause pour faire passer la liberté religieuse avant le principe de laïcité, la jurisprudence évolue et prend en compte la spécificité de chaque pays, notamment la tradition laïque ; c’est plutôt positif.

Dans ce contexte, l’Observatoire avait une place à prendre notamment sur la réflexion et le débat public. Face à la montée des communautarismes, à l’ethnicisation de la société, il faut aller au-delà de la défense de la loi de 1905. Notre conception de la laïcité n’est pas d’être « contre » les religions.

Le ministre de l’éducation a demandé aux responsables d’établissements privés de masquer les signes religieux durant les épreuves du baccalauréat. Cela relève-t-il de cet « intégrisme laïque » que vous évoquez ? Non. Cela ne me choque pas car ces établissements participent dans ce cas au service public. L’idéal serait de faire passer toutes les épreuves dans le public !

Le P.S et la burqa ... Ni pour, ni contre


Débute aujourd’hui même l’examen par l’Assemblée nationale du projet de loi du gouvernement « interdisant la dissimulation du visage ». Un texte qui instaurera une interdiction du voile intégral sur l’ensemble de l’espace public. Le PS proposait que cette interdiction se limite aux services publics et à certains commerces. Il y a encore quelques jours, dans les colonnes de La Croix, leur chef de file, Jean-Marc Ayrault, entretenait le doute sur la ligne que comptaient défendre les socialistes. Le président du groupe PS au Palais Bourbon expliquait ne pas vouloir « faire obstacle au vote d’une loi » et, dans le même temps, ne pas savoir encore s’il prônerait l’abstention auprès de ses troupes.

Mais d’après son entourage, c’est l’abstention que compte défendre le patron des parlementaires PS, aujourd’hui, lors de leur réunion de groupe hebdomadaire. Mais « ça n’est pas une abstention de confort », tente-t-on d’argumenter dans les couloirs de l’Assemblée : « La République n’a pas à s’excuser de vouloir faire appliquer les principes républicains. Seulement, nous doutons que l’interdiction du voile sur l’ensemble de l’espace public soit conforme au Droit et qu’elle soit tout simplement applicable. Par ailleurs, nous tenons à rappeler que la burqa a été instrumentalisée par la droite. »

Ne pas s’opposer, mais ne pas cautionner totalement, c’est le sens que semble vouloir donner Jean-Marc Ayrault à cette abstention. Un « ne pas ne pas » qui a pris le relais du « ni ni » défendu à l’origine par Martine Aubry. En début d’année, la Première secrétaire avait en effet emmené le parti à la rose sur une position encore plus difficilement tenable : le parti n’était ni pour la burqa, ni pour une loi ! Un « ni ni » que beaucoup au PS attribuent volontiers à la « culture » de Martine Aubry, rappelant au passage l’épisode des créneaux horaires accordés aux musulmanes par la maire de Lille dans les piscines de sa commune.

Mais si le « ni ni » d’Aubry ne faisait pas que des heureux dans les rangs socialistes, le « ne pas ne pas » d’Ayrault ne convainc pas tout le monde pour autant. Certains députés PS pourraient choisir de voter contre le texte. Il faut s’attendre aussi à ce que Manuel Valls et Aurélie Filippetti, montés très tôt au créneau en faveur d’une interdiction totale du voile intégral, se prononcent pour le texte présenté par la majorité. Deux autres élus le feront, c’est certain : Odile Saugues, députée du Puy-de-Dôme, et Jean-Michel Boucheron, député d’Ille-et-Vilaine. Ce dernier se montre extrêmement dur avec son parti : « Cette loi, disent certains au PS, serait un marteau-pilon pour écraser une mouche. D’autres expliquent qu’elle n’est pas applicable. D’autres enfin ne veulent pas la voter parce que l’UMP en est à l’origine. Mais tout ça est ridicule. C’est de la politique politicienne. On est gêné aux entournures. Au début, nous étions contre. Finalement, nous ne sommes plus contre, mais nous allons nous abstenir ! Le PS crève de ce genre d’atermoiements… »

Les « atermoiements » du PS sur la nécessité d’une loi sur les signes religieux à l’école avaient duré quinze longues années. Pour ce qui est d’une loi sur le voile intégral, ils n’auront duré que onze mois. Onze mois qui devraient donc se conclure par… un appel à l’abstention !

Une critique littéraire de la bible !


Extrait du spectacle de Yann Guillarme

Vous prendrez bien encore un petit Luchini pour la route ?


Invité de l'émission "La Grande Librairie" sur France 5, Fabrice Luchini nous parle avec talent, intelligence et culture de Céline, Proust, Baudelaire, Flaubert, Nietzsche ... etc.

Empreintes : Fabrice Luchini


Un extrait de l'émission "Empreintes" sur France 5, un documentaire sur Fabrice Luchini que nous avions beaucoup aimé.

Amor Fati


Amor Fati est une locution latine qui fut introduite par Nietzsche. Amor Fati signifie « l'amour du destin » ou « l'amour de la destinée ».

L’Amor Fati est souvent assimilé au fatalisme, mais c'est un contre sens. L'Amor Fati doit plutôt être considéré comme un amour du devenir et du chaos que constitue la réalité. Cet amour n’est pas une résignation passive face à ce qui arrive, ce n’est pas une obéissance servile aux évènements.

L'Amor Fati est la conviction profondément ancrée en soi que le devenir et le chaos sont bénéfiques parce qu’ils nous permettent d’exprimer notre puissance afin de s’épanouir. Ce concept s'illustre par cette citation : « tout ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort » (Crépuscule des Idoles, 1888). En effet tout événement qui survient, même le plus atroce, est l’occasion de se dépasser, de devenir plus fort et donc de se sentir plus vivant et plus affirmatif. C’est pourquoi la souffrance en elle même n’est pas rejetée par Nietzsche : elle fait partie de la réalité et elle est à la fois inéluctable et nécessaire. Il est donc vain et inutile de chercher à la supprimer, mieux vaut chercher à la maîtriser, car cette maîtrise aboutit à la création, étape obligatoire dans l'accomplissement de l'être menant à la figure du surhomme.

Ainsi l’Amor Fati permet de comprendre que toute la réalité est bonne. Par conséquent, alors que tout le malheur de l’homme est de se sentir étranger sur cette terre, l’Amor fati lui permet de se réconcilier avec la réalité. Il permet d’affirmer un idéal « celui de l’homme le plus généreux, le plus vivant et le plus affirmateur, qui ne se contente pas d’admettre et d’apprendre à supporter la réalité telle qu’elle fut et telle qu’elle est, mais qui veut la revoir telle qu’elle fut et telle qu’elle est, pour toute l’éternité, qui crie insatiablement da capo, en s’adressant non pas à lui, mais à la pièce et au spectacle tout entier, et non pas seulement à un spectacle, mais au fond à celui qui a besoin de ce spectacle et le rend nécessaire ; parce qu’il ne cesse d’avoir besoin de soi et de se rendre nécessaire » (Par-delà bien et mal, 1886 ).

« Tu dois devenir l'homme que tu es. Fais ce que toi seul peux faire. Deviens sans cesse celui que tu es, sois le maître et le sculpteur de toi-même  »

Référence : Nietzsche et la philosophie de Gilles Deleuze
Source : Wikipédia

Manif de soutien à Didier Porte et Stéphane Guillon



Stéphane Guillon et Didier Portent se sont fait virés de France Inter, syndicats et auditeurs ne l’acceptent pas. C’est pour cela qu’ils se sont réunis devant la Maison Ronde pour manifester contre ces licenciements "abusifs".

Chaque matin, c’était près de 2 millions d’auditeurs sur France Inter. À 7h55, tribune libre aux humoristes, le temps d’une chronique. Enfin, libre.. c’est vite dit.

Didier Porte et Stéphane Guillon, trop "insolents", ont été renvoyés. Pour la première fois, l’intersyndical et les auditeurs se sont réunis devant la Maison de la Radio pour manifester leur mécontentement. Ils étaient environ 2000 personnes, jeudi 1er juillet à 18h. Certains appellent à boycotter France Inter, d’autres à la réintégration de Porte et Guillon.

Les auditeurs ont écrit en masse à France-Inter mercredi pour exprimer leur mécontentement et leur colère, par boîte de messagerie, il y aurait en moyenne quatre fois plus de messages que de coutume.

Nous prendrons aussi notre plus belle plume pour dire à messieurs Hesse et Val tout le mal que nous pensons de leur décision de petits chefs aux ordres d'un pouvoir qui visiblement ne supporte pas la critique, l'humour et la caricature.

La minute nécessaire ...


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Vérifions si sa sainteté est sérieuse comme un pape ...

Jack-Alain Léger


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Auteur d’une œuvre considérable, scandaleusement méconnue, sous plusieurs identités d’emprunt (Melmoth, Dashiell Hedayat, Eve Saint Roch, Paul Smaïl), c’est sous son pseudonyme usuel que Jack-Alain Léger signe deux pamphlets vivifiants à l’encontre de l’Islam : "Tartuffe fait ramadan", et "A contre Coran".

A travers ses romans aux fortunes diverses, dont le seul dénominateur commun est une liberté absolue de ton, Léger crie, seul contre tous, son indignation contre toute forme d’aliénation ou d’affadissement de la société et de la culture. Doué de mémoire, souvent génial, libre ("ingérable" pour ses éditeurs successifs), ne refusant aucun combat, il éblouit ou il irrite : c’est le lot des hommes intègres, contre les intégristes de tout poil.

Dénonçant au fil de ses livres les mécanismes de la pensée toute faite, Jack-Alain Léger ne se fait pas que des amis du côté des politiques, des gens de pouvoir, des journalistes ou autres critiques littéraires. Enfant des lumières, il dénonce tous les obscurantismes. Sa thymie bipolaire nous offre à la fois des pages intimes de grande sincérité, soit des écrits bouillonnants et colorés.

Plume alerte, c’est dans le texte faut le rencontrer.

Bibliographie : Monsignore (1976), Autoportrait au loup (1982), Wanderweg (1986), le Siècle des ténèbres (1989), le Roman (1991), Jacob Jacobi (1993), Ma vie (titre provisoire) (1997), On en est là (2003), Tartuffe fait ramadan (2003), A contre Coran (2004), Hé bien ! la guerre (2006)

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Jiddu Krishnamurti


Jiddu Krishnamurti (1895-1986) naquit en Inde et fut pris en charge à l’âge de treize ans par la Société théosophique, qui voyait en lui « l’Instructeur du monde » dont elle avait proclamé la venue.

Très vite Krishnamurti apparut comme un penseur de grande envergure, intransigeant et inclassable, dont les causeries et les écrits ne relevaient d’aucune religion spécifique, n’appartenaient ni à l’Orient ni à l’Occident, mais s’adressaient au monde entier. Répudiant avec fermeté cette image messianique, il prononça à grand fracas en 1929 la dissolution de la vaste organisation nantie qui s’était constituée autour de sa personne ; il déclara alors que la vérité était « un pays sans chemin », dont l’accès ne passait par aucune religion, aucune philosophie ni aucune secte établies.

Tout le reste de sa vie, Krishnamurti rejeta obstinément le statut de gourou que certains voulaient lui faire endosser. Il ne cessa d’attirer un large public dans le monde entier, mais sans revendiquer la moindre autorité ni accepter aucun disciple, s’adressant toujours à ses auditeurs de personne à personne. A la base de son enseignement était la conviction que les mutations fondamentales de la société ne peuvent aboutir qu’au prix d’une transformation de la conscience individuelle. L’accent était mis sans relâche sur la nécessité de la connaissance de soi, et sur la compréhension des influences limitatives et séparatrices du conditionnement religieux et nationaliste. Krishnamurti insista toujours sur l’impérative nécessité de cette ouverture, de ce « vaste espace dans le cerveau où est une énergie inimaginable ». C’était là semble-t-il, la source de sa propre créativité, et aussi la clé de son impact charismatique sur un public des plus variés.

L'une de ses convictions de base est que les transformations de la société ne peuvent s'accomplir sans une transformation de la conscience de chaque individu. "La vérité est en nous", même si, pour la rechercher "une collaboration amicale sans aucune autorité est préconisée". Pour Jiddu Krishnamurti, l'important est donc la connaissance de soi, libérée des contraintes et des limites de la religion et du nationalisme. L'homme a créé les représentations religieuses pour satisfaire un besoin de sécurité. Il prône la mise en doute de toute parole émanant d'une autorité, quelle qu'elle soit.

"Citoyen du monde", il voyage beaucoup pour enseigner sa pensée, aux Etats-Unis, où il réside et meurt, en Angleterre, en Suisse (rencontres estivales de Saanen), en Inde.

Pensée du jour ...

On dit, si cet homme qui remplit si bien sa place vient à mourir comment fera-t-on ? Mais il est remplacé et cela va. 

On dit, si nous ne faisons pas telle chose cette année, qu’est-ce qui arrivera ? Rien. 

Si tel changement n’a pas lieu dans l’administration, tout est perdu ! Non, on s’en tire.

Il faut faire et faire faire à chacun son devoir et quant on ne le fait pas cela revient encore à peu près au même … 

Charles Joseph de Ligne dit « Le Prince de l’Europe ».